J’ai 30 ans, j’habite à Seyne les Alpes, je suis sûrement anarchiste de cœur et de tête pour écrire des trucs pareils, mais ce qui me passionne surtout depuis le départ, c’est d’écrire des histoires. J’ai commencé mon premier roman quand j’étais enfant, j’ai toujours voulu être romancière, et j’encouragerai toujours ceux qui ressentent aussi cette vibration à la suivre pleinement. Plus qu’une passion ou un métier, pour moi l’écriture est un besoin vital, un équilibre et un débordement indispensables dans ma vie.

Parfois on me demande quel est mon parcours, et honnêtement, j’ai du mal à répondre. On veut savoir ce que « j’ai fait » avant d’être là où je suis, et aussi sans doute ce que j’ai fait pour être là. Le parcours « professionnel » lui-même part dans tous les sens, avec des études de philosophie, des saisons dans un refuge de montagne (Refuge de l’Estrop), un orteil dans le professorat, des expériences de toutes sortes et depuis 2018 les marchés où je vends fruits légumes et livres avec un grand compagnon de coeur et de vie! Mais en marge du « parcours » qui se résume trop facilement au travail qu’on a effectué, aux métiers qu’on a exercés, au nombre de livres qu’on a publiés, il y a aussi tout ce qui est en travers de ça et qui ne peut pas se compter, les rencontres, les émotions, les voyages, les aventures, les bouleversements, les projets les rêves, les discussions, l’art les créations, et tellement d’autres choses qui font que je suis moi et qui n’entreront jamais dans ce petit paragraphe… Ma vie déborde généralement du cadre, elle se construit et se déstructure en même temps, exactement comme une histoire qu’on écrit.